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Animaux Le Cerf élaphe - Guide : Avez-Vous Envie De Chasser Ou De Pêcher Des Poissons
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Animaux Le Cerf élaphe

Le roi de nos forêt, le cerf élaphe (Cervus elaphus) est un grand cervidé des forêts tempérées.

DESCRIPTION

– Mâle: cerf
– Femelle: biche
– Appellation selon l’âge:
* Faon (de 0 a 6 mois);
* Hère: (mâle de 6 mois a 1 an);
* Daguet (mâle dans sa 2ième année de vie);
* Bichette (femelle dans sa 2ième année de vie);
* Biche suitée (biche accompagnée de son faon);
* Le mâle coiffe est dit 2 tête de 2 a 3 ans, 3ième tète de 3 a 4 ans, 4ième tète de 4 a 5 ans, etc.;
* Les termes grands animaux ou grands cervidés désignent souvent les cerfs et les biches.

– Hauteur au garrot, en France: 1,10 a 1,40 m (mâle adulte); 1 a 1,20 m (femelle adulte).
– Longueur: 2 a 2,30 m (cerf); 1,70 a 1,90 m (biche).
– Poids vif (adulte): 120 – 200 kg, parfois jusqu’a 250 kg, voire davantage (cerf sur pied); entre 60 et 130 kg (biche); les variantes de poids sont importantes et fréquentes; a la fin d’un hiver rigoureux, ou après le rut, les animaux subissent par- fois des pertes de poids atteignant 20 a 25 %.
– Longévité : le cerf peut vivre jusqu’à 18-20 ans, parfois plus; l’espérance de vie dans la nature, compte tenu des prélèvements (chasse, accidents, etc.) est, bien en- tendu, très inférieure a cette potentialité et un animal de plus de 10 ans est considéré comme vieux ;la maturité sexuelle, c’est-a-dire l’aptitude a se reproduire, est généralement atteinte au cours de la 2ième année; la formation complète du squelette ne se termine que plus tard, a partir de 4-5 ans chez la biche, de 5-6 ans chez le cerf.
– Pelage: le faon porte une livrée juvénile (rousse tachetée de blanc) pendant 2 mois environ; le pelage des animaux subit 2 mues; au début du printemps, le poil devient ras et roux vif (d’ou le nom de cerf rouge); en automne, le poil devient épais et gris-brun.

INDICES DE PRESENCE

– Trace, empreinte, pied ou volcelest: les pinces des biches sont plus pointues et plus ouvertes; en règle générale, avec l’âge, le pied avant grossit pour devenir chez un mâle adulte beaucoup plus grand que le pied arrière; le talon s’élargit, les pinces s’arrondissent; les os apparaissent sur sol meuble,

– Longueur du pied:40 à 90 mm; largeur: 30 à 65 mm.

– Pas (distance séparant deux empreintes successives du même pied), augmente avec l’âge : 35 cm (faon) à 65 cm (vieux cerf).

– Voie (ensemble des traces) au pas : le daguet se méjuge (allures irrégulières) et outrepasse (son pied postérieur se pose toujours devant son pied antérieur); avec l’âge, les allures deviennent plus longues et plus régulières; dès 3-4 ans, le sabot arrière se place à peu près dans l’empreinte du sabot avant; vers 7 ans, le pied arrière se détache du (doigts postérieurs rudimentaires) pied avant; un vieux cerf retarde beaucoup (il peut y avoir plusieurs centimètres entre les deux traces); au pas, ses empreintes sont larges et orientées vers l’extérieur; une biche se méjuge souvent, posant son pied arrière tantôt sur le pied avant, tantôt à côté; une vieille biche a des allures plus régulières et ses empreintes, sensiblement de la même taille, se recouvrent.

– Déjection (fumées) : varient avec l’alimentation et parfois le sexe de l’animal; bien formées en automne et en hiver; cylindres de 1,5 à 2 cm de long et 1 à 1,5 cm de diamètre; celles fumées des mâles sont plus grosses et présentent souvent un creux à une extrémité et un aiguillon à l’autre; au printemps, les fumées sont en paquets (en bousard); en hiver, elles sont généralement plus petites et sèches.

– Marques sur la végétation: couchettes ou reposées (le sol est le plus souvent gratté et dénudé auparavant); souilles (cuvettes en milieu humide dans lesquelles les animaux se vautrent); frottoirs (arbres proches des souilles sur lesquels les animaux se frottent pour déposer la boue ou se débarrasser des parasites); ronds de sable (espaces secs souvent en pente, très piétinés par les animaux qui y jouent); coulées (sentiers naturels résultant de passages répétés); bois tombés, touffes de poils lors des mues; cris; odeurs.

– Cris: le cri principal du cerf est le brame ou raire; il n’est émis par le mâle qu’à l’époque du rut; un cri d’alerte, rauque et bref, est produit par les deux sexes.

LES BOIS

– Les bois, formations osseuses, pleines et caduques, caractérisent la famille des cervidés. Les pivots osseux supportent les bois et sont à l’origine de leur croissance. Chaque bois est composé du merrain ou perche portant les andouillers ou cors. Une meule orne la base du merrain dès la 2e tête.

– L’andouiller d’œil et la chevillure (andouiller médian situé au niveau de la première flexure du merrain) sont le plus souvent présents. Le reste est beaucoup moins déterminé et régulier.

– Le surandouiller peut apparaître tard, irrégulièrement ou pas du tout. Le merrain se termine soit par une empaumure (formation comprenant au moins trois pointes ou épois, situées au-dessus de la chevillure), soit par une enfourchure (ou fourche), soit par une simple pointe. Parfois, un andouiller se situe entre la chevillure et la fourche ou l’empaumure, c’est la trochure. Des extrémités noirâtres et arrondies, dites pointes pourries, dénoteraient, chez le jeune cerf, un fort potentiel de développement des bois.

L’évolution des bois :
– La chute et la formation des bois sont en relation directe avec les sécrétions de l’hormone sexuelle mâle (testostérone). En règle générale, les cerfs âgés jettent leur tête les premiers, parfois dès le début du mois de février; les daguets les derniers, jusqu’au début de mai. Au moment de la chute des bois,une fine tranche de pivot disparaît qui ne sera pas reconstituée. Avec l’âge, le pivot diminuera donc de hauteur et la meule se rapprochera du crâne. Un cerf qui a perdu ses bois est appelé mulet.

– Les nouveaux bois, les refaits, repoussent rapidement; l’os, d’abord cartilagineux et spongieux, se minéralisé progressivement. Un tissu protecteur, le velours, recouvre les refaits. La reconstitution de la ramure dure en moyenne 120 à 140 jours. Pendant cette période, la nourriture doit être abondante et riche, surtout en sels minéraux et en phosphates. Les cerfs fréquentent alors assidûment les plaines cultivées. À partir de 5-6 ans, la croissance du squelette s’achève et les bois vont bénéficier pleinement de la nourriture.

– La chute des velours intervient dans le même ordre que celle des bois. Les grands cerfs dépouillent vers la mi-juillet, les daguets jusqu’en septembre. Les bois fraîchement frayés apparaissent blancs. Leur coloration résulte de l’oxydation sous l’effet de l’air et de la végétation sur laquelle ils se frottent; ainsi, les bois des cerfs détenus dans un enclos privé de végétation demeurent toujours gris clair. Mais la couleur dépend aussi des souches d’animaux.

– Les bois d’un même cerf tendent à foncer avec les années. Généralement, avec l’âge, les circonférences des meules et des merrains augmentent. Entre 8 et 12 ans, les bois atteignent leur apogée, dans des conditions favorables, mais la maturité physique et comportementale du cerf peut se prolonger jusqu’à une quinzaine d’années. En France, les bois peuvent dépasser 1 m de longueur et peser jusqu’à 10 kg. Le nombre d’andouillers chez l’adulte, qui est le plus souvent de 12 à 16, va parfois jusqu’à 20 et davantage.

– Après l’apogée interviendra le ravalement, c’est-à-dire la régression de la ramure (diminution de la longueur, du poids, du nombre de pointes et, généralement, affaiblissement très marqué de la masse des bois dans leur partie supérieure). Un cerf ravalant peut redevenir 4 cors ou même porter de fortes perches non ramifiées. Il termine parfois son existence avec de simples moignons. Dans le même temps, le rang social de l’animal régresse. Ces phénomènes de sénescence sont liés à la décalcification et à la carence alimentaire provoquée par l’usure extrême puis le déchaussement progressif des dents. L’animal a de plus en plus de mal à s’alimenter et à ruminer et il finira par mourir de faim. Les cerfs ravalants sont rarissimes dans nos populations.

– Les mâles porteurs de bois sont dits coiffés. Traditionnellement, les cerfs sont désignés par le rang de leur tête. Le mâle porte ses premiers bois, à quelques semaines près, de 12 à 23 mois, ses seconds de 27 à 36 mois. Il prend donc sa lre tête à 1 an, sa 2e à 2 ans et ainsi de suite. Il est donc justifié d’assimiler la tête et l’âge d’un animal. Par exemple, un cerf de 4 ans révolus est bien une 4e tête.

– Un mythe tenace doit être dissipé : chaque bois d’un cerf ne gagne pas un andouiller chaque année et en aucun cas le nombre de pointes n’indique l’âge (4 cors = 2 ans, 6 cors =3 ans, 8 cors =4 ans, etc.), sauf pour le daguet: le terme désigne alors à la fois le nombre de pointes (2 dagues) et l’âge, la quasi-totalité des sujets ainsi nommés ayant entre 1 et 2 ans.

– Un cerf peut porter 10 andouillers à sa 2e tête et 8 à sa 10e. Une autre habitude laisse accroire que les cerfs ont tous à peu près le même développement de bois au même âge. En vérité, ils présentent des aspects fort différents selon leurs conditions de vie et leur hérédité. L’examen du trophée d’un cerf permet donc difficilement de déterminer à lui seul l’âge du porteur.

– Le développement et la taille des bois d’un cerf sont avant tout liés à la quantité et à la qualité de la nourriture absorbée, à la densité de population, à la quiétude du milieu et à l’âge de l’animal. Caractère sexuel secondaire, la ramure du cerf semble être avant tout une arme dissuasive pour ses congénères : son effet visuel aurait une valeur d’intimidation et éviterait les combats au moment du rut. Mais les bois ne constituent qu’exceptionnellement une arme de défense : face aux prédateurs ou à l’homme, la fuite et la ruse prévalent.

RECONNAISSANCE DES SEXES

– Par corps, la reconnaissance des sexes ne pose pas de problème sauf pour les petits daguets qu’on peut prendre pour des femelles dans les hardes d’hiver.
– Les cerfs mulets sont identifiables à leur stature.
– Jusqu’à 6-7 mois, les sexes sont très difficiles à distinguer (sauf si l’on peut observer un animal au moment où il urine) ; mais dès le mois de décembre, les hères les plus robustes présentent des proéminences frontales, les pivots, et leur crinière, le fanon, se développe.

ESTIMATION DE L’AGE

– Cerfs : un faisceau d’indices permet de distinguer relativement facilement les sujets très jeunes et les vieux cerfs ; le jugement reste toujours délicat pour les animaux des classes intermédiaires.

– Daguets: reconnaissables à leurs perches non ramifiées, sauf exceptions (certains sujets portent déjà des andouillers comme des fourches sommitales) ; les dagues de profil partent toujours dans le prolongement des pivots ou en position convexe; les meules sont absentes ; chez les rares 2e têtes portant encore des dagues, celles-ci présentent une flexion en arrière, au départ des bois (perches concaves), et les meules existent.

– Jeunes cerfs (2 et 3 ans) : chez un jeune mâle, la tête est étroite, allongée, portée haute, nettement au-dessus d’une ligne de dos horizontale. Le centre de gravité du corps se situe approximativement au centre du tronc. L’extrémité de la croupe est anguleuse, la silhouette rectangulaire.

– Cerfs subadultes (4 à 6 ans) : avec l’âge, la ligne dorsale d’un cerf s’incline vers l’arrière et sa ligne centrale vers l’avant. Le centre de gravité se rapproche ainsi de l’épaule. Vers 6-7 ans, le garrot devient apparent.

– Adultes et mûrs (7 ans et au delà) : le cerf paraît alors «plus près de terre». Vers 10 ans, le centre de gravité se situe quasiment à la verticale de l’épaule. Le garrot est proéminent, le fanon développé, le cou large, la tête portée plus basse, rapprochant l’axe des bois de la verticale. La ligne du dos est oblique et s’affaisse vers l’arrière. La silhouette est trapézoïdale.

– Biches : la classe d’âge d’une biche est plus difficile à estimer que celle d’un cerf. On l’appréciera surtout par comparaison de taille (pour les bichettes) et parfois en observant la place de l’animal dans la harde. La modification de la stature fournit également des indications: avec les années, le modelé du corps devient plus anguleux, le museau s’allonge, le cou s’aplatit et les arcs orbitaires saillent.

DÉTERMINATION DE L’AGE APRES LA MORT

Sur un sujet mort, c’est surtout l’examen de la mâchoire qui donnera une bonne estimation de la classe d’âge de l’animal. Il s’avère donc nécessaire de conserver au moins une demi-mâchoire inférieure de chaque cerf ou de chaque biche prélevé. On distingue deux périodes :
– Jusqu’à 30 mois environ, l’éruption puis la chute des dents de lait et leur remplace- ment par des dents permanentes renseignent précisément sur l’âge du sujet;
– Après 30 mois, le nombre de dents ne peut plus être utile, l’animal ayant sa denture définitive (34 dents) ; on s’intéresse alors à l’usure progressive de l’émail due à la dégradation mécanique qui résulte de la mastication.

Composition d’une demi-mâchoire inférieure (sans tenir compte des incisives dont l’état subit trop l’influence de la nature de l’alimentation) :
– De 5 à 12 mois, l’animal possède 3 prémolaires (p) de lait et 1 molaire (M) défini- tive qui apparaît vers le 9e mois (pl p2 p3 Ml) ;
– De 13 à 24 mois, l’animal possède 5 dents, 3 prémolaires de lait (usées et brunies) et 2 molaires permanentes (pl p2 p3 Ml M2) ; élément capital, la 3e prémolaire de lait présente 3 crêtes sur la surface de mastication (critère irréfutable pour distinguer les animaux entre 1 et 2 ans) ;
– Entre 25 et 30 mois, les prémolaires de lait tombent pour être remplacées par les prémolaires définitives (P), aux crêtes pointues; la 3′ prémolaire définitive a seule- ment 1 crête et 2 lobes; la 3′ molaire paraît entre le 28e mois (septembre) et le 31e (décembre), elle est trilobée, contrairement aux deux premières molaires (Pl P2 P3 Ml M2 M3).

La distinction est parfois difficile entre un sujet de 2 ans et un sujet de 3 ans. Sur un cerf prélevé entre septembre et décembre, si M3 est en voie d’éruption ou sortie, mais encore toute blanche, l’animal avait entre 2 et 3 ans ; si M3, sortie, est déjà brunie, voire légèrement usée, l’animal avait entre 3 et 4 ans (3e tête).

À partir de la 3e année, l’observateur examinera le degré d’usure des dents définitives. En effet, dès cet âge, les crêtes s’émoussent (surtout celles de Ml, la dent la plus ancienne) et le plateau d’usure s’élargit. La dentine sous-jacente apparaît, les sillons médians des molaires s’effacent progressivement. Les surfaces de mastication s’abaissent et s’inclinent vers l’extérieur.

Vers 15 ou 16 ans, certaines dents seront usées jusqu’à la racine. PI pourra même être déchaussée ou manquante.
Cette méthode, qui nécessite de l’expérience, laisse une marge d’erreur d’un an entre la 3e et la 8e année et de 2 à 3 ans ensuite.

HABITAT

– L’anatomie du cerf en fait un animal plus adapté aux terrains dégagés qu’aux sous- bois épais.

– A l’origine, l’espèce fréquentait des steppes arbustives, et la forêt constitua sans doute pour elle une zone refuge où les activités humaines (chasse, agriculture) l’ont refoulée.

– Aujourd’hui encore, le cerf écossais vit essentiellement dans des landes dépourvues d’arbres.

– Le cerf reste un animal de paysage ouvert. Surtout la nuit, il fréquente régulière- ment la plaine et les alpages. Il a aussi besoin d’un réseau bien réparti de couverts pour la remise ou reposée: taillis, ronciers, parcelles feuillues en régénération, jeunes peuplements de résineux. L’idéal sera une forêt variée dans ses essences et dans l’âge de ses peuplements.

– L’eau doit être présente, surtout dans des fonds de cuvette argileux en permanence humides, où les animaux viennent se souiller et parfois s’abreuver.

– En montagne, le cerf peut se rencontrer jusqu’à 2 500 m l’été, à condition que les pentes ne soient pas trop rocheuses.

ALIMENTATION

– Grâce à sa flore intestinale, le cerf est plus apte que le chevreuil à digérer des nourritures riches en cellulose. Il fait un plus grand usage des plantes herbacées que le petit cervidé.
– Ses gagnages de prédilection sont les lisières, les clairières, les bords des chemins, les trouées de chablis (arbres brisés ou déracinés par les intempéries), les parcelles en régénération, les prairies, les plaines cultivées.
– À la belle saison, les animaux consomment 10 à 15 kg de végétaux frais par jour.

Le cerf viande surtout au début de la nuit et à l’aube, mais il n’adopte pas de plein gré des mœurs nocturnes: dans un milieu peu perturbé, il aura 4 ou 5 périodes de gagnage journalières, séparées par des repos de rumination. À la belle saison, la strate herbacée fournit près de 80 % de l’alimentation. La part des ligneux et des semi-ligneux devient prépondérante en hiver. Ces espèces figurent parmi les plus consommées :
– Espèces herbacées : canche flexueuse, grande luzule, fétuque, agrostis, laîche poilue
– Espèces semi-ligneuses et ligneuses: ronce, lierre, myrtille, framboisier, genêt, chêne, charme, bouleau, saule, pin sylvestre, sapin, épicéa…
– Les fruits forestiers, surtout les glands, constituent une part importante de la nourriture automnale.
– Les céréales attirent surtout les animaux au stade herbacé et quand le grain est laiteux.
– Le colza est très apprécié comme aliment et comme remise entre la floraison et la récolte.

VIE SOCIALE

– La cellule familiale de base d’une population de cerfs est un trio matriarcal composé d’une biche, de son faon de l’année et de sa progéniture du printemps précédent: bichette ou daguet.
– Le cerf est une espèce très grégaire et la harde constitue le principal refuge de l’animal inquiété.
– La composition et l’importance des hardes dépendent des sexes, du milieu de vie (la cohésion est plus forte en milieu ouvert), de la saison et des facteurs de dérangement. Il existe quatre types principaux de hardes.

– L’ensemble des zones occupées en permanence ou temporairement par une même population s’appelle une unité de population.
– Dans cet espace, les animaux ne sont jamais répartis de manière homogène. Il existe des noyaux à très forte densité occupés surtout par les biches, les faons, les bichettes et les jeunes mâles, et des zones moins peuplées où l’on rencontre les mâles adultes, en dehors du brame. Donc les concentrations, plus ou moins importantes et stables, sont inévitables.

– Les cerfs âgés fréquentent les lisières et certains bois satellites plus prodigues en tranquillité. Les mâles adultes et les femelles vivent la plupart du temps séparément.

– Le domaine vital d’une biche, qui s’établit entre 700 et 1 500 ha, est plus restreint que celui d’un cerf, qui occupe 1 500 à 5000 ha, voire davantage; la superficie fréquentée dépend beaucoup de la nourriture disponible et de la tranquillité. Les mâles, plus mobiles, tendent à s’éloigner davantage des femelles et des jeunes à mesure qu’ils vieillissent.

– Certains cantons du territoire sont fortement occupés à longueur d’année, d’autres uniquement dans des cas précis : offre alimentaire, brame, mise bas, refaits, conditions climatiques, quiétude…